Q: Quels sont les plus grands facteurs de risque liés à la maladie de Lyme ?
A: Les personnes qui travaillent à l’extérieur, qui aiment faire de la randonnée, du camping et jardiner ou qui vivent à proximité de populations de tiques Ixodes sont les plus vulnérables.
Q: Est-ce que je peux contracter la maladie de Lyme si je ne fréquente pas les zones infestées de tiques (c.-à-d. les forêts, les parcs boisés, les prairies herbues etc.) ?
A: Oui. Les tiques sont transportées par les chevreuils, les souris/les rats, les oiseaux et les animaux de compagnie et tombent aléatoirement sur l’ensemble du territoire canadien. Bien que certains lieux présentent des risques accrus, vous pouvez être exposé à cette maladie n’importe où : dans votre chalet, dans les parcs de petites ou de grandes villes et même dans votre jardin.
Q: Chaque piqûre de tique engendre-t-elle la maladie de Lyme ?
A: Non. Sur la plupart du territoire canadien, une minorité variable de tiques sont porteuses de la bactérie de la maladie de Lyme. Cependant, il existe des zones au Canada où la moitié des tiques sont infectées. Sur l’ensemble du territoire canadien, environ 30% des tiques transportées par les oiseaux migrateurs sont porteuses de la bactérie de la maladie de Lyme.
Même si les tiques porteuses de la bactérie de la maladie de Lyme ne forment qu’une minorité, il est important de se faire traiter en guise de mesure préventive. Attendre que les symptômes apparaissent ou que la tique soit analysée permet à la bactérie de bien se développer dans le corps si elle y est présente.
Les tiques sont porteuses de nombreuses maladies graves mais la plupart d’entre elles peuvent heureusement être facilement traitées à un stade initial. Si vous avez été piqué par une tique, veuillez consulter votre médecin immédiatement.
Q: Toutes les personnes atteintes de la maladie de Lyme se souviennent-elles d’avoir été piquées par une tique ?
A: Non, en vérité, très peu de personnes se souviennent d’avoir été piquées par une tique. Les nymphes des tiques sont minuscules (à peu près de la taille d’une graine de pavot) et c’est pourquoi autant de personnes ne s’aperçoivent de rien lorsqu’elles sont piquées.
La majorité des Canadiens risquent de contracter la maladie de Lyme. Si une éruption cutanée se manifeste et dure plus de quelques jours – tout particulièrement des rougeurs ressemblant à un érythème migrant – la maladie de Lyme pourrait en être la cause.
Q: Toutes les personnes atteintes de la maladie de Lyme se souviennent-elles de rougeurs ?
A: Non, certaines victimes de la maladie de Lyme n’ont aucune rougeur, alors que d’autres minimisent les faits et ne consultent pas leur médecin. Les recherches ont montré que s’il y a des rougeurs, seules 9% d’entre elles prennent la forme de l’érythème migrant dont les médias parlent tant.
Q: Tous les cas de la maladie de Lyme sont-ils sérieux ?
A: Certaines personnes atteintes de la maladie de Lyme ne sont pas affaiblies par la maladie et semblent se rétablir rapidement grâce à des antibiotiques administrés sur une période courte. Cependant, toute personne dont l’état de santé ne s’améliore pas devrait demander un suivi médical car plus on attend, plus la maladie de Lyme se traite difficilement.
Bien que la maladie de Lyme chronique puisse être très affaiblissante, les études montrent qu’une antibiothérapie à long terme peut traiter efficacement la maladie de Lyme chronique.
Q: Les analyses effectuées dans un laboratoire provincial détectent-elles les souches européennes de la maladie de Lyme ?
A : Les laboratoires provinciaux n’effectuent généralement que les analyses pour la souche de la bactérie de la maladie de Lyme répertoriée dans l’est des États-Unis. Il est donc envisageable d’obtenir une analyse faussement négative si l’on considère la diversité des souches que l’on trouve au Canada et dans les autres pays.
Q: Si les symptômes que je perçois ressemblent à ceux de la maladie de Lyme mais que les résultats des analyses sont négatifs, est-il donc impossible que j’aie la maladie de Lyme ?
A: Non, les données montrent que les méthodes d’analyses qui détectent la maladie de Lyme au Canada (tout du moins jusqu’en janvier 2012) ne sont pas aussi sensibles que celles utilisées aux Etats-Unis et en Europe.
Les résultats d’analyses faussement négatifs sont courants, surtout à un stade précoce de la maladie. Après une infection, les anticorps se développent lentement pour combattre la bactérie de la maladie de Lyme. Les analyses effectuées à un stade initial de la maladie ne détectent ainsi souvent pas la présence de la bactérie.
Q: Les personnes atteintes de la maladie de Lyme semblent-elles généralement souffrantes ?
A: Non, il est possible d’être très malade et de ne présenter aucun signe extérieur de maladie. Dans de nombreux cas, le niveau d’énergie très faible et le dysfonctionnement neurologique associés à la maladie de Lyme n’altèrent pas l’apparence d’une personne.
Q: La maladie de Lyme se traite facilement. Par conséquent, si un patient est encore malade après son traitement, souffre-t-il du «Syndrome post-maladie de Lyme » ?
A: La maladie de Lyme est une maladie complexe qui se traite difficilement. Elle peut se traiter plus facilement si elle est diagnostiquée rapidement mais nous ne savons pas à quel stade et ne connaissons pas la fréquence des rechutes. Il n’existe aucune définition généralement reconnue du « Syndrome post-maladie de Lyme » et une infection persistante n’a pas été exclue comme étant l’une des causes des symptômes continus. Il a y beaucoup plus de questions que de réponses à ce sujet.
Q: Traite-t-on toujours la maladie de Lyme en administrant des antibiotiques intraveineux ?
A: Non, l’état de la plupart des patients atteints de la maladie de Lyme s’améliore avec des antibiotiques oraux. Les antibiotiques intraveineux sont parfois administrés dans des cas neurologiques ou cardiaques plus complexes. Si vous avez trouvé un médecin qui possède de bonnes notions sur la maladie de Lyme, fiez-vous à son expérience.