Un « érythème migrant » est une éruption cutanée circulaire qui se manifeste par une tache entourée d’un anneau. L’érythème migrant est l’un des symptômes principaux de la maladie de Lyme même s’il n’apparaît que dans 9% des cas.

Il est important de comparer la rougeur qui apparaît sur votre peau aux autres éruptions cutanées connues qui ne sont pas liées à la maladie de Lyme. La teigne (Tinea), par exemple, est une infection fongique. Votre médecin prélèvera dans la zone infectée un échantillon qu’il fera analyser pour y détecter la présence du champignon. La teigne peut se traiter avec des crèmes antifongiques.

De nombreux médecins disent à leurs patients qu’ils se sont fait piquer par une araignée. Mais les seules piqûres d’araignées provoquant des rougeurs qui ressemblent à celles de la maladie de Lyme deviennent rapidement (en quelques heures) extrêmement douloureuses, contrairement à une éruption cutanée associée à la maladie de Lyme.

En général, une éruption cutanée n’apparaît que dans 30% des cas de maladie de Lyme (à condition bien-sûr que les patients s’en souviennent). Ainsi pour un médecin clinicien, le fait que vous n’ayez aucune éruption cutanée ou que vous ne vous souveniez d’aucune rougeur NE signifie PAS que vous n’avez pas contracté la maladie de Lyme. De plus, les rougeurs ne ressemblent pas toujours à un érythème migrant et peuvent se généraliser.

Les rougeurs liées à la maladie de Lyme ne se manifestent pas toujours à l’endroit où la tique vous a piqué. De nombreuses croyances erronées au sujet de ces éruptions cutanées ont mené à des erreurs de diagnostic. On entend ainsi souvent dire que ces rougeurs sont généralement de la taille d’une pièce de 25 cents ou de celle d’un dollar en argent. Mais leur taille et leur apparence peuvent grandement varier. Elles peuvent aussi apparaître à plusieurs endroits sur le corps (voire simultanément).

La croyance erronée la plus préjudiciable est celle selon laquelle tous les patients atteints de la maladie de Lyme – ou tout du moins une grande majorité d’entre eux – présentent une éruption cutanée. Même s’il a été prouvé que ce n’était pas le cas, de trop nombreux médecins utilisent ce fait comme critère de diagnostic principal et établissent donc un diagnostic négatif.